Djamil est reçu par Vidal qui souhaite lui faire part des pensées d’Eric. Il lui révèle le lien qui unit Eric aux Bellini ainsi que l’utilisation du chlore qui est détourné. Djamil s’enquiert également du sort qui sera réservé à Raoul s’il se range du côté du Prince. Mais les propos de Vidal ne rassure guère Djamil. D’après Eric, les laboratoires clandestins transforment le chlore en agent nettoyant qui est utilisé pour brouiller les pistes. Une fois la scène de crime aseptisée, des indices seraient déposés pour faire croire que le Saint-Ordre est l’auteur du massacre. Les laboratoires en question se situent près des docks. Ordre est donné à Djamil d’aller quérir des preuves. Ioseb installe donc une caméra sur le torse de Djamil afin qu’il prenne des photographies permettant de mettre en accusation les Bellini. Djamil arrive à enregistrer une scène hautement compromettante : dans un hangar, des humains travaillent sous la surveillance d’un contre maître que Djamil arrive clairement à identifier : il s’agit de Gregorio Dandini. Alors que celui-ci donne des ordres aux travailleurs, une limousine entre et Gentile en descend accompagné de quatre garde du corps. Le ponte italien aboie quelques instructions : la planque est compromise, il faut lever le camp le plus rapidement possible. Ces informations bien enregistrées, Djamil rejoint Ioseb et appelle Raoul via une technique de magiciens que Ioseb n’essaye même plus de comprendre. Trop impatient de montrer les preuves à son père, il ne répond pas à la demande d’aide envoyée par Sarah. Djamil veut retrouver le père qu’il a perdu vingt ans auparavant.
A l’autre bout de la ville, Théodore essaye de mettre un peu d’ordre dans sa planque et sur ses vêtements. Il ne veut pas effrayer son infante, Samantha. Alors qu’il nettoie sa veste, il rumine : où en est-il ? Que souhaite-t-il ? Quel avenir donner à Samantha ? L’abandonner pour mieux ressembler à Calage ? Jamais ! Perdu à la Nouvelle-Orléans, perdu dans ses émotions, perdu dans ses sentiments, Théodore s’en remet à celle qui l’a toujours aidé depuis vingt ans : Elisabeth Doll. Certes, la dernière fois qu’ils se sont vus, il lui a crié au visage qu’il ne l’aimait pas et l’a quittée. Mais lorsque Théodore l’appelle, elle ne semble pas lui en vouloir… Mais peut-on s’y fier ? Le plan est simple : mettre Samantha à l’abri et les Bellini sont les seules mains qui se sont tendues vers lui. Théodore décide donc de retourner chez eux. Lorsque son Infante se réveille, Théodore fait tout pour la rassurer : elle est totalement déboussolée et la faim commence à la tirailler. N’ayant rien d’autre sous la main, il lui donne son propre sang avant de partir de cette cachette. Francesco ne cache pas sa colère : il l’accueille froidement, mais confie Samantha à Teresa. Elisabeth se montre bien plus chaleureuse : elle profite du moment pendant lequel Théodore change ses vêtements pour le caresser et être de plus en plus entreprenante. Théodore ne semble pas vouloir refuser ces avances malgré un timide « Pas maintenant » qui ne ralentit nullement Elisabeth. Il ne proteste même pas quand elle filme la scène avec son portable.
Djamil n’a pas répondu à l’appel de Sarah ce qui commence à l’agacer. Wata propose alors de se rendre chez Théodore pour qu’ils unifient leurs forces. Mais pendant qu’elles s’y rendent, Wata sent que le temps lui échappe. Elle a l’impression que son être ralenti alors que les autres autour se meuvent normalement excepté Sarah qui se retrouve figée telle une statue de pierre. Les immeubles, la lumière des réverbères, l’asphalte, Alicia, Sarah… tout autour de Wata s’estompent pour ne laisser place qu’à du noir. Rien n’y personne. Wata est seule. C’est alors qu’elle entend une canne et la marche d’une personne qui boite. Cette démarche, elle la connait, elle sait que Papa Legba vient lui rendre visite. Mais pourquoi ? Alors que le culte est banni de la Nola ? Alors que Black Sad n’est plus là ? Le lwa lui sourit et l’enjoint à danser. Une prise ferme dans le bas du dos mène Wata où Papa Legba veut l’emmener. Mais ses traits se confondent avec ceux de Black Sad. Qui se cache sous ce maquillage blanc ? Vient-il la chercher ? Vient-il la narguer ? Wata s’enivre de cette danse jusqu’à ce qu’elle repousse Papa Legba : son heure n’est pas encore venue ! L’homme s’éloigne alors en boitant… Lorsqu’elle revient à elle, Sarah est au sol et se tient la main en hurlant de douleur. Son doigt lui a été coupé. Deux hommes emmènent Alicia en parlant de la place qui doit être accordée aux humains. Elle sent et reconnait le Sire de Sarah : ce n’est Armand. L’autre homme qui se tient à ses côtés ressemble à Maldonato. Mais la scène échappe à Wata, malgré les quelques mots qu’elle leur adresse pour leur montrer le ridicule de leurs propos. Elle reste à terre se demandant s’il s’agit d’une nouvelle intrusion dans sa vie privée du fait d’un des deux types, si Black Sad est mort… Elle demeure inerte regardant Sarah courir derrière la voiture qui lui enlève sa fille. Elle ne bouge plus…
Pendant que Théodore se morfond dans un fauteuil, des bruits parviennent de l’étage supérieur : quelqu’un est en train de se passer ses nerfs sur tout ce qui se trouve dans la pièce. Des pas résonnent. On descend. Il s’agit de Francesco. Alors qu’elle tapote sur son téléphone portable, Elisabeth flaire quelque chose d’intéressant : il faut descendre. Elle n’a pas menti : le spectacle est de taille. Sarah est venue demander sa fille. Les joues couvertes de larmes, la gorge nouée, elle s’est effondrée à l’entrée du manoir. Pour la première fois, Francesco montre publiquement l’erreur de Gentile : il a fait confiance à Sarah, il l’a aidée et elle les a trahie. Le paterfamilias lui fait alors comprendre qu’on ne peut utiliser des méthodes aussi douces sans quoi on obtient rien et certainement pas la confiance. Il demande alors à Gentile de réparer ses erreurs. Gentile, ne cachant même pas sa déception, s’approche de Sarah, lui empoigne le cou et le serre jusqu’à ce que Sarah retombe au sol. Puis Francesco se tourne vers Théodore qui comprend alors les méthodes des Bellini : il lui demande d’être utile. Il connait la prophétie et souhaite avoir ce pouvoir. Théodore est chargé de ramener la fille d’Eve et ce le plus rapidement possible. Cet ordre décontenance Théodore au plus profond de son être : il ne peut pas trahir la femme qu’il a aimée. Dans le bar du manoir, isolé des regards, il noie alors son chagrin dans du sang alcoolisé. Et lorsque la raison nous abandonne au fur et à mesure des verres, on s’en remet à ceux qui comptent le plus : Théodore envoie quelques messages à Aimé. Mais Aimé reste sourd aux plaintes de Théodore : il ne peut pas prêcher pour lui auprès de Vidal… Il l’a déjà fait et le Prince était resté ferme quand au sort qu’il réserve à Théodore. Alors que le sang lui monte de plus en plus à la tête, Francesco fait irruption dans la pièce pour rappeler Théodore à ses obligations et lui fait comprendre que Samantha paiera pour son inaction. Théodore, de plus en plus perdu, quitte le manoir. Quelqu’un le suit et semble rapporter le moindre de ses faits et gestes à Francesco via son téléphone portable qu’il ne lâche jamais. Théodore essaye de gagner du temps : il fait le tour du pâté de maisons en cherchant désespérément une solution. Il s’en remet à Djamil, son dernier espoir.
Raoul apparait dans la voiture plus renfermé que jamais. Djamil lui explique tout : le lien qui unit les Bellini et le Saint-Ordre, le mensonge des Bellini, la position de Vidal. Il lui montre les vidéos qu’il a enregistrées… mais Raoul veut plus que des preuves : il veut voir de ses propres yeux. Alors Djamil décide de retourner au laboratoire clandestin près des docks. Arrivé sur place, il entend quelqu’un répandre un liquide dans les lieux. Certainement de l’essence. Une allumette craque… Le feu… Cette odeur si particulière de chlore… Le visage de Dandini… Tout concourt à réveiller la Bête de Raoul. Avant même que Djamil n’ait pu ciller, Raoul s’est déplacé d’un nuage de fumée auprès de Gregorio qui empoigne par la gorge et le tue. Nouvelle apparition de fumée… Raoul n’est plus là… Au loin, Djamil entend un carambolage, des cris… Raoul les a rattrapés… Lorsque Djamil arrive sur les lieux, il ne peut que constater le carnage. Au milieu des voitures, Raoul est à genoux, les poings figés dans l’asphalte, le dos bombé, le souffle bestial… Djamil s’agenouille auprès de lui… Lorsque leur regard se croise, les yeux bleus électriques de Raoul fixent son fils, ses doigts commencent à s’enfoncent dans la chair de Djamil… Va-t-il le tuer ? L’étreinte se resserre mais la bête de Raoul s’efface et le magicien enlace son fils. Les gestes sont les mêmes, les visages sont les mêmes, mais vingt années se sont écoulées… Raoul ne reste pas avec son fils, il ne le suit pas chez le Prince, mais qu’importe ! Djamil a retrouvé sa famille. Il rentre tranquillement au manoir et pense pouvoir se reposer après une épreuve si dure, mais un message de Théodore le ramène rapidement à la réalité. Un long message parlant de prophétie, de Vidal, de l’Angleterre qui laisse Djamil dans une incompréhension la plus totale. Pour éclaircir ces propos, il appelle Théodore, mais cela ne le rassure guère : Théodore a étreint une personne, il s’est rendu chez les Bellini qui menacent de tuer son Infante s’il ne leur livre pas Joy, les Bellini connaissent la prophétie. L’alcool aidant l’inintelligibilité des propos de Théodore, Djamil décide de demander des réponses à Joy pour s’assurer que son ami n’a pas totalement perdu l’esprit. A en croire Joy, Théodore dit vrai pour tout sauf pour l’assurance dont se parent les Bellini. Effectivement, ils n’ont ni le Grand Ancien, ni la fille d’Eve… Comment pourraient-ils prétendre pouvoir réaliser la prophétie ? Djamil décide malgré tout d’informer Augusto Vidal qui n’a que faire des idées farfelues de Théodore, qui pour le moment est ô combien seul.
Une fois tirée de sa torpeur, Wata retourne au Palais de Vidal. Elle a besoin de réconfort mais veut également s’enquérir de l’état d’esprit de Joy. Elle s’entretient avec elle devant la porte des appartements princiers : Joy entrouvre la porte afin de cacher son visage. Wata regrette leur ancienne complicité : la jeune femme se serait venue se confier à elle, serait venue lui parler… mais maintenant Emilia semble avoir pris ce rôle. Fidèle à elle même, Joy n’est pas très démonstrative mais elle assure Wata que ce qui est arrivé est de l’ordre du privé. Alors que la Déesse s’éloigne, elle entend un murmure en elle : je t’aime. Rien ni personne ne saurait remplacer Aimé dans le cœur de Joy. Alors que le jour pointe doucement sur la Nouvelle Orléans, Wata est tirée de ses rêveries par un cri, celui de Joy affolée qui court dans tous les sens dans le couloir. Wata suit son ami pour découvrir que Joy a aperçu Aline au beau milieu des jardins du palais attendant que le soleil se lève et vienne la frapper de ses mortels rayons. Les fermetures automatiques sont en train de rendre le palais impénétrable mais Joy essaye d’entrer en contact par la pensée avec Aline… Rien n’y fait… Elle crie de l’aide à Wata qui lui explique laconiquement qu’elle ne souhaite pas aller à l’encontre du choix d’Aline même si intérieurement Wata ressent la culpabilité au plus profond de son être. C’est elle qui l’a forcée à aller voir sa sœur et les paroles que Sarah et Aline se sont échangées n’étaient pas des plus plaisantes. C’est sa décision… Le mur protecteur finissant sa descente par un bruit résonnant, Wata prend soin de Joy qui a perdu beaucoup de sang en parlant avec Aline jusqu’à ses derniers instants. Sous le choc, tout le monde rejoint ses appartements, mais Wata reste près de la porte comme pour se punir davantage. Le Prince lui tend alors la main pour lui procurer un peu de réconfort.
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