Il y a une histoire, dans les bordels de Buenos Aires, qui raconte l’histoire de la Lumière de la Lune, Moonlight, et de son amour avec la Lumière du Soleil, Sunlight. Moonlight était radieuse et Sunlight était rayonnant, mais leur union était impossible.
+ Pour le séduire, Moonlight posa ses mains sur son torse lorsque la musique se fit entendre car elle savait que le tango possédait une magie douce et sensuelle qui faisait chavirer les cœurs. Et Sunlight n’avait d’yeux que pour elle.
+ Moonlight et Sunlight furent pris dans un tourbillon qu’ils ne purent réfréner. En effet, ils ne maîtrisaient plus aucun de leurs pas : la musique avait pris possession de leur être. Ils ne voyaient plus l\’environnement,
ils étaient seuls, l\’un avec l\’autre, guidés par le divin tango. Moonlight et Sunlight avaient cette agréable mais aussi étrange impression que chacun de leurs mouvements faisait vibrer le sol et emportait tout sur son passage !
+ Moonlight et Sunlight se sentirent en apesanteur. Ils se virent flotter au-dessus de la terre sur laquelle ils avaient débuté la danse érotique. Plus ils enchaînaient les mouvements de cette danse, plus ils s\’élevaient, plus ils faisaient abstraction de la réalité ! Le monde tel qu\’ils l\’avaient connu n\’existait plus, seuls eux deux peuplaient leur réalité, en rythmant le moindre de leurs désirs grâce au tango. Ils atteignirent l\’apothéose dans une étreinte intense pleine des feux ardents de leur amour.
+ Sous les rayons de Sunlight, Moonlight était radieuse. Mais c’était lorsqu’il la faisait danser dans un ciel étoilé qu’elle rayonnait encore plus.
Ainsi se termine l’histoire d’amour de la Lumière de la Lune et la Lumière du Soleil.
Il y a une histoire, dans les bordels de Buenos Aires, qui raconte l’histoire de la Lumière de la Lune, Moonlight, et de son amour avec la Lumière du Soleil, Sunlight. Moonlight était radieuse et Sunlight était rayonnant, mais leur union était impossible.
+ Ils marchèrent ensemble en direction de [l’ombre d’un nuage orageux] dans le but de [mêler leurs lumières au prisme d’une goutte d’eau. En traversant la larme du ciel leur éclat ne ferait plus qu’un avant de se répandre sur le monde en faisceau lumineux. Il n’avaient pas peur de prendre le risque que la pluie éteigne la flamme qui brûlait en leurs coeurs] car ils savaient qu’ils étaient là l’un pour l’autre.
+ Pour l(e) séduire, Sunlight [n’hésita pas à diminuer un instant son propre éclat] car il savait que [Moonlight était sensible à la beauté et qu’il n’y avait rien au monde de plus attrayant que sa propre lumière. Les gouttelettes se mirent à refléter son image comme autant de miroirs convexes. Moonlight était pris au piège de sa vanité; son attention acquise il ne restait plus à Sunlight qu’à se mettre à briller à nouveau pour l’éblouir et le capturer. Sunlight se mit à irradier…]. Et Moonlight n’avait d’yeux que pour lui.
+ Sous les rayons de Sunlight, Moonlight était radieu(x). Mais c’était lorsqu’il [le faisait léviter au dessus des normes du réel] qu’(il) rayonnait encore plus.
+ Moonlight et Sunlight se sentirent en apesanteur. Ils [prirent le temps. Après l’avoir fait tournoyer jusqu’à l’ivresse, Sunlight pouvait maintenant profiter de son abandon et lui montrer l’étendue de la palette de son amour. La subtilité de sa douceur… ].
+ Moonlight et Sunlight furent pris dans un tourbillon qu’ils ne purent réfréner. En effet, [Moonlight se sentait perdre prise mais il était trop tard, il n’avait plus envie de résister; même si Sunlight lui avait menti, même s’il n’avait pas compris que sa ruse était vaine… que ce qu’il avait essayé de lui prendre de force avait toujours été sien. Il volait ce qui lui était offert].
+ Sunlight prit le dessus sur Moonlight en [l’immobilisant. Les gouttes d’eau n’étaient pas là pour refléter leur amour mais pour le capturer. Sa lumière dissipa les nuages, libérant les cieux de leur voile brumeux. Avant de disparaitre la nuée grise se condensa en une goutte unique, de taille et de régularité de forme inégalée, qui vint se glisser autour de Moonlight pour venir le sertir d’une prison limpide et fabuleuse. Noyées dans la Larme, Sunlight ne s’aperçut jamais de celles du captif. Ses rayons se répandaient désormais sans limites et lui seul pouvait profiter de l’éclat de Moonlight ] car [tel avait toujours été son désir. ].
Ainsi se termine l’histoire d’amour de la Lumière de la Lune et la Lumière du Soleil.
Compte rendu de notre 3ème partie de Vampyre: Ein weiterer Lied. Les PJ sont réunis au manoir. Sarah a été Etreinte il y a peu. Il s’agit maintenant de s’organiser et de commencer à agir… Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu.
La Fiction
Théodore propose à Djamil de s’installer dans l’ancienne chambre d’Eliot. Lui-même s’apprête à ouvrir la porte de celle qu’il partageait avec Joy mais renonce de peur d’être submergé par l’émotion qui s’y trouve. Il reporte. Il s’y rendra lorsque le manoir sera vide. Pendant ce temps, Wata questionne Sarah sur ce qui s’est passé, sa vie, sa soeur, son potentiel Sire prénommé Armand. Elle la rassure et prend soin d’elle comme elle peut. Wata comprend que Sarah, en quête de renseignements, s’est jetée dans la gueule du loup… Armand l’a étreinte de force. La prêtresse vaudou ne peut que faire le parallèle avec sa propre expérience.
Sarah s’enquiert de sa fille et de son compagnon! Mais avant qu’elle puisse les revoir il faut qu’elle apprenne à se maitriser… elle doit apprendre à contrôler sa soif.
Elle refuse de faire du mal à un être humain et demande à Wata de lui laisser boire son sang afin d’apprivoiser la morsure. Wata craint que ce ne soit pas suffisant mais cède, n’osant annoncer l’horreur des tristes réalités de la non-vie vampirique à une jeune femme encore pleine d’innocence.
Théodore questionne Djamil sur les regrets, en a-t-il? « Oui, beaucoup… tout le temps en fait…» puis le magicien se lance à nouveau dans quelques tours de passe-passe «…mais bon, ça ne m’empêche pas d’avanner, et toi? ». Théodore parle alors d’avoir essayé d’avancer, coûte que coûte, mais de réaliser de plus en plus clairement qu’il a fait le mauvais choix. Il questionne le magicien sur l’existence du pardon, y croit-il? Ce dernier se confie un peu à son tour: « C’est des questions un peu compliquées pour moi, disons que d’habitude je pense surtout à avancer et à me poser le moins de questions possibles pour être tranquille. »
Théodore se sent à l’aise pour se confier auprès de Djamil qui attribue ça à son côté magicien auquel les gens viennent facilement raconter leurs vies. Le prestidigitateur reste à l’écoute mais esquive adroitement les questions trop personnelles, s’abstenant d’en dire d’avantage à son propre sujet. Djamil conseille à Théodore de laisser le passé de côté et de se concentrer sur ce qu’il doit faire maintenant.
Théodore laisse Djamil rejoindre Sarah et Wata et se dirige vers l’ancienne chambre de ses amours.
Rien n’a changé, il est le premier à y perpétrer depuis leur départ. Son absence y est omniprésente… Joy. Les souvenirs et la tristesse associée à ces derniers sont insoutenables et, la main encore sur la poignée de la porte qu’il vient d’ouvrir, il referme cette boîte à musique avant de se noyer dans la lancinante mélancolie de sa mélodie aux accords mineurs. Désolé, il referme la porte derrière lui et part retrouver les autres.
Lorsque Sarah absorbe le sang de Wata elle absorbe aussi des souvenirs anciens… Elle se voit à la place de Wata, autrefois Aimé. Autour d’elle, les Orphelins de la Nouvelle Orléans, dont Théodore et Joy. Sarah voit ses bras se mouvoir. Elle porte une épée et agit comme Aimé l’a fait il y a 20 ans. Elle se voit décapiter un vampire, ancien et magnifique…
En revenant à elle, Sarah ne réalise pas qu’elle était dans un souvenir d’Aimé et que la figure maternelle qu’elle a devant elle est un meurtrière.
Wata se laisse aller à la morsure de Sarah, à cette douleur qui se transcende en don de soi, une forme étrange de transmission. Des images lui viennent… une maternité, un homme et une femme en plein labeur. Eric la soutient, il encourage une Sarah à bout de forces. Enfin la délivrance; un couple amoureux et uni autour de leur nouveau-né. Un instant apaisé. Quelque chose qu’elle ne connaitra jamais.
Djamil et Théodore entrent dans la chambre. Sarah est sur le sol en train de pleurer.
Emue par les pleurs du nouveau-né qu’est Sarah Wata se met à son niveau et la prend dans ses bras.
Djamil est choqué par ce qu’il vient de voir et laisse son écœurement s’exprimer. Pour lui, Wata vient de profiter de son ascendant sur la jeune vampire pour la lier au sang. C’est un acte d’une grande perversité. Il soupire. A-t-il connu de telles pratiques dans son passé ? Djamil reste silencieux sur son passé et blâme Wata.
Wata décèle du dégout dans les yeux d’un Djamil choqué qui jusqu’ici n’avait manifesté que des émotions de surface, un sourire inextinguible aux lèvres. Son sourire s’est éteint pour passer le relais à des yeux qui s’allument de mépris; cette déception dans le regard lui rappelle quelque chose, ou plutôt quelqu’un…
L’incompréhension règne et empoisonne tout.
Théodore se porte garant de l’intégrité de Wata et réfute l’hypothèse d’une intention d’aliénation dans son acte. Djamil n’est pas convaincu et le manifeste par des regards très durs vers la créature qu’il accuse intérieurement de traitrise mais accepte de se concentrer sur l’aide à apporter à Sarah.
Un chose est sûre, la jeune Sarah va devoir apprendre à se nourrir seule, et sur un humain. Théodore tend la main vers Sarah pour l’aider à se relever. « Ce ne sera pas difficile, on sera là à tes côtés. » Sarah saisit sa main. « Je pense que Wata va aller t’aider et va te montrer comment faire. »
La leçon allait commencer, dans le quartier de Storyville où se prostitue Wata…
Pour la première fois le regard de Wata se pose dénué de rancune sur Théodore; sa gratitude reste intérieure mais elle l’amène à appréhender son ancien ami d’un regard différent. Cette sensation s’était déjà esquissée lorsque Théodore avait empêché une Sarah affamée de se jeter sur Doggie. Wata avait essayé mais n’avait pas réussi à l’en empêcher, sans lui… heureusement il avait été là.
Les habitants du manoir grimpent dans une voiture en direction du centre ville. Sur la route une interview passe à la radio entre deux spots publicitaires. La voix de Vidal… son charisme passe à travers les ondes et terrasse Théodore et Wata sur leurs sièges. Une jeune journaliste, Deborah Mahels, le questionne à propos des bons résultats de baisse de la criminalité dans la capitale qu’il attribue aux nombreuses fouilles et atteintes à la vie privées dont sa politique est responsable, tout cela enrobé de bienveillance et d’esprit de paix. Il parle de la lutte contre le Saint Ordre et mentionne l’attentat ayant eu lieu au Lady’s Night, la mort de la délégation britannique envoyée pour signer des traités et la responsabilité de deux terroristes Djamil le Magnifique et son complice Théodore Caufield, un désequilibré, trublion de longue date impliqué dans la chute de la mascarade et qui cherche à nouveau à troubler l’orde public. La VSPD, Vampire State Police Department, est sur leur piste.
Théodore arrache la radio et la balance hors du véhicule. Djamil a envie de fuir mais la piste d’en découvrir un peu plus sur le Saint Ordre responsable de la mort de sa famille de cirque comme de coeur et de l’attentat du Lady’s Night le retient encore pour le moment. Décontenancé par la mention de son nom à la radio il se lance dans un tour de passe-passe, faisant apparaitre un nouvel autoradio et le remet à sa place. « Tiens c’est bizarre, c’est la première fois qu’on me dit que je suis un terroriste, ça sonne bien! »
Sarah vient de découvrir qu’elle est entourée de deux terroristes. Elle regarde Wata qui lui enserre la main et ne peut la rassurer, encore sous les ondes de choc de la voix de Vidal. Le véhicule arrive à destination.
Après avoir déposé Sarah et Wata à Storyville pour une leçon de chasse, les deux hommes se rendent au Lady’s Night pour enquêter.
Tout le quartier a été bouclé et délimité par des rubans de police. Le Lady’s Night est vide. De l’extérieur une forte odeur de chlore est perceptible, comme si le sol et les murs du lieu avaient été désinfectés. C’est la même odeur qu’après le meurtre de la famille de Djamil. Ses traits se durcissent en même temps qu’un intérêt apparait sur son visage, il est sur le coup, il va peut-être bientôt en savoir plus! Ils décident de faire le tour pour pénétrer le bâtiment par la sortie des artistes. Tout a été nettoyé. Djamil observe les anciens impacts de balles comblés par du plâtre et repeints. Il creuse mais les balles ont disparu. Théodore veut vérifier s’il n’y a pas d’indices oubliés sous la scène.
Alors qu’ils descendent au sous sol, ils entendent des pas derrière eux.
Une silhouette bourrue assez imposante apparait. Un vampire avec des cheveux mi-longs et un air assez dur. Il plisse les yeux. Il s’agit de Gregorio Dandini, un journaliste de la nuit, lui aussi vampire, qui enquête sur cette mystérieuse attaque. Il est persuadé que les autorités cachent quelque chose. Les deux compagnons d’infortune lui parlent de leurs recherches sur l’implication de vampire en tant que membres de Saint-Ordre. La curiosité de Gregorio est piquée. S’il doit collaborer avec des terroristes pour avoir un scoop, il le fera…
Sarah serre fort la main de Wata qui dégrafe son manteau pour libérer ses formes et attirer le chaland. Un jeune homme de bonne famille aborde timidement Sarah. Il a peut-être 16 ans et vient visiblement de rassembler tout son courage et ses économies pour ce qui doit être une première fois. Il vient s’encanailler dans un quartier sulfureux de la ville. Wata commence à s’occuper du jeune homme et invite Sarah à se joindre à cette danse sensuelle.
Sarah s’approche doucement. Elle a peur mais la jugulaire l’appelle, la pulsation est irrésistible. Elle hésite un instant puis elle mord. Un afflux de chaleur dans sa bouche la remue profondément. Ce n’est pas comparable avec le sang vampirique de Wata, c’est une extase différente. Elle s’accroche un peu au corps de l’adolescent, elle passe ses bras autour de son cou pour mieux boire et commence à perdre le sens de toute mesure; elle ne peut ni ne veut s’arrêter de boire…
Wata est restée alerte aux signes vitaux du jeune homme et perçoit son pouls diminuer. Elle interpelle Sarah, ça suffit, il faut arrêter! Sarah, perdue dans les sensations, ne réagit pas, elle va le vider!
Après plusieurs interjections et une tentative physique de Wata, Sarah réagit enfin. Elle repousse Wata puis prend conscience de sa perte de contrôle et la regarde d’un air effaré. « Qu’est-ce que j’ai failli faire? »
Le jeune homme est quasiment vidé de son sang. Ses yeux s’ouvrent sur une expression de douleur et d’incompréhension. Sa plaie suinte encore et il s’attrape la gorge des deux mains pour essayer de contenir le sang dans un geste paniqué.
Ni Sarah, ni Wata n’ont conscience de ce qu’elles font. Wata n’a jamais eu l’enseignement d’un Sire, elle ne connait pas les mécanismes de l’Etreinte. Sarah est trop jeune pour connaitre les secrets des vampires. C’est d’un commun accord qu’elles commettent un erreur fatale: Sarah donne son sang au moribond.
Son ventre fait soudain un bruit monstrueux et il se met à vomir. Il est en train de mourir, sa transformation commence… Sarah court vers lui « Pardon, pardon, je voulais pas, je voulais pas! »
Ses dents poussent et il commence à crier, ses yeux sont pleins d’incompréhension. Le cauchemar se poursuit, l’innocent pleure du sang et s’accroche à Sarah; il commence à pâlir, à devenir froid. Puis sa peau se décompose et commence à partir en lambeaux, son odeur est celle de la pourriture. Le Sang de Sarah n’est pas assez fort pour engendrer… Le jeune homme est mort. Sarah est traumatisée. Wata est mutique. Désespérée, elle appelle Théodore à la rescousse.
Djamil de son côté entre seul dans la voiture de Gregorio, après avoir laissé Théodore rejoindre Wata et Sarah. Le journaliste doute des bonnes intentions officielles de Vidal. « Vous êtes des terroristes bien singuliers! »
Les deux vampires négocient les informations. Au final, Djamil comprend que:
La délégation anglaise, dont faisait parti Théodore, était attendu par des limousines à l’aéroport. Le contact au Lady’s Night était un leurre.
Théodore n’apparaît pas sur la liste des membres de la délégation. Par contre, sa mentor, Elisabeth, utilise le nom de famille de Théodore. Elle apparaît sur la liste comme étant Elisabeth Caufield.
Finalement Gregorio propose l’adresse du lieu où sont entreposés les corps des membres du Saint Ordre abattus par la police lors de l’attentat, en échange Théodore viendra se confier sur ses rapports avec Vidal et lui parlera du point faible du dictateur.
Deal ! Les deux vampires se serrent la main avant de se séparer.
Théodore récupère Sarah et Wata. Puis, rejoint par Djamil, les protagonistes retournent au manoir. Théodore enterre le jeune homme dans le jardin. Wata reste mutique. Qu’a-t-elle fait ? Elle qui voulait protéger Sarah du monde cruel des vampires, elle a fait tuer la première victime…
Djamil se retire dans sa chambre. Il est écoeuré. Pourquoi se battre, pourquoi rester avec ce groupe alors que la magie pourrait tout résoudre ?
Sarah pleure de plus belle. Elle craque et appelle son compagnon, Eric, pour qu’il vienne la chercher.
Après un moment, Eric arrive au manoir. Il a l’air ivre et enervé. Il attrape Sarah violement. « Bon t’étais où?! Je me suis occupé de ta fille pendant deux jours. Allez viens on rentre à la maison! »
Théodore dégage brusquement Sarah de la poigne d’Eric. Le couple s’explique. Eric est dégoûte par la nature de Sarah. Quant à elle, elle ne sait pas quoi dire, quoi faire. Elle pense à sa fille, qu’Eric lui interdit de voir maintenant. Les voix s’élèvent, la tension monte, la dispute se fait plus violente, au risque de réveiller les voisins.
Théodore et Djamil plongent alors Eric dans un sommeil profond et le ramènent chez lui. Ils s’occuperont de son cas plus tard… Et s’il parle du manoir aux autorités ?
Sarah est abattue. La perspective de ne plus voir sa fille la tue. Elle décide de se laisser mourir au soleil. Théodore la retient et l’enferme dans sa chambre pour l’empêcher de s’immoler. « Je ne te laisserai pas. Je ne veux pas que tu fasses comme moi. Je regrette déjà tout ce que j’ai fait dans ma vie, dans ma non-vie. Je ne laisserai pas quelqu’un avoir les mêmes remords. Tu comprendras peut-être avec le temps ce que j’ai fait, au fond tu ne me connais pas. Mais pense à ta fille. »
Lorsque la Magie s’est apaisée en Djamil il retourne dans la salle commune, il y voit Wata gisant sur le sol. Il pousse un soupir, la soulève puis la dépose sur son lit dans la chambre rouge. Il fait le tour du propriétaire et s’assure que toutes les ouvertures du manoir soient fermées et ne laissent pas passer la lumière puis il se dirige dans sa nouvelle chambre dont il bloque l’entrée. A l’intérieur une vieille bouteille de bourbon avec un verre vide si ce n’est un léger amas de poussière déposé par le temps. Des gants de boxes sont accrochés au mur…
Le soleil se lève bientôt. Les protagonistes se couchent, le coeur lourd. La nuit à été longue. Encore une nuit à la Nouvelle-Orléans et peut-être la dernière dans ce manoir.
Feedback des MJ et notes des concepteurs:
Super partie ! Ca a été intense pour les PJ, ils en ont pris plein la gueule et les joueurs ont adoré. Entre Wata qui veut être maman mais qui n’y arrive pas, Djamil qui questionne sa volonté ou plutôt son désir de fuite, Théodore qui va de l’avant pour dépasser son regret et Sarah, la pauvre Sarah, qui fait ses premières nuits… Bref, la partie a été super intense !
Cette partie montre bien ce que le jeu a dans le ventre. Beaucoup d’introspection, de réflexion sur les convictions des PJ.
Les Souvenirs ont bien servi, autant aux PJ pour se questionner et pour agir, qu’aux MJ pour tendre des perches ou des bâtons
Pour faciliter l’ancrage des PJ, il serait bien d’obliger les joueurs à créer un ou deux PNJ, même du passé. C’est un soucis que nous avons eu avec Djamil, qui est un perso vagabond et sans attache. Difficile alors de tirer sur les cordes sensibles du personnage. Ses interactions avec les autres personnages (PJ/PNJ) sont limités à cause de cela, là où Théodore, Sarah et Wata entretiennent une dynamique autoportante. En gros, il faut l’intervention des MJ pour faire interagir Djamil, pour faire en sorte de creuser le PJ alors que pour les autres, la construction des perso, aidée par le système, l’interaction est plus naturelle.
Au final, nous n’avons presque pas jeter de dés. Il faudra simplifier les jets dans la base. Je pense qu’il faut garder les jets de Caractéristiques (Corps, Coeur, Esprit) pour les actions et les jets d’Emotion pour les Disciplines. Et c’est tout !
Les jets d’Emotion devraient être plus permissif:
les 1 sont comptés comme des échecs
les 6 comme des succès
La somme des succès et des échecs donne un nombre de succès. Si ce nombre est plus grand ou égal à 0, la Discipline réussit. Sinon, elle ne rate pas, mais il se passe quelque chose d’imprévu.
On garde bien sûr les jets d’Emotion pour la Décharge des Emotions
Le système entretient bien le roleplay. Nous ne sommes quasiment jamais intervenu en début de partie.
Au final, nous n’intervenons que pour ajouter des éléments dramatiques. Le système tourne bien pour cela.
Il faut ajouter quelques conseils de maitrise, en reprenant ce que propose Thomas Munier dans Inflorenza Minima:
Donner pour reprendre;
Obligation de cruauté de la part des MJ, pour mettre les PJ face à des choix moraux;
Poser des questions sur le passé des PJ, leur entourage, pour avoir des leviers sentimentaux et moraux.
Il y a une histoire, dans les bordels de Buenos Aires, qui raconte l’histoire de la Lumière de la Lune, Moonlight, et de son amour avec la Lumière du Soleil, Sunlight. Moonlight était radieuse et Sunlight était rayonnant, mais leur union était impossible.
+ Pour le séduire, Moonlight se para d\’une aura blanche car elle savait que Sunlight aimait la pureté de la lumière. Et Sunlight n’avait d’yeux que pour elle.
+ Lorsqu’ils se rencontrèrent enfin, Sunlight prit le dessus sur Moonlight en lui prenant sa lumière, son rayonnement, car il savait qu’elle resterait avec lui ainsi.
+ Ils marchèrent ensemble en direction du firmament dans le but de se marier, de s’unir à jamais, car ils savaient qu’ils étaient là l’un pour l’autre.
+ Mais Moonlight le savait: elle ne pouvait pas rester près de lui. Elle voudrait se détacher de lui car il l’éclipsait, il cachait son rayonnement, il l\’absorbait toute entière . Mais elle ne pouvait pas car il détenait sa lumière.
+ Moonlight s’abandonna à lui, désespérée. Elle se résigna de briller pour le laisser prendre possession d’elle.
+ Moonlight chuta irrémédiablement car elle avait abandonné sa lumière à Sunlight. Dans sa chute, elle comprit son erreur. Le monde était maintenant plongé dans le noir la nuit. Elle ne put le supporter et se rebella contre Sunlight. Elle reprit son droit de briller sur la nuit et se sépara de Sunlight pour toujours.
Ainsi se termine l’histoire d’amour de la Lumière de la Lune et la Lumière du Soleil.
Il y a une histoire, dans les bordels de Buenos Aires, qui raconte l’histoire de la Lumière de la Lune, Moonlight, et de son amour avec la Lumière du Soleil, Sunlight. Moonlight était radieuse et Sunlight était rayonnant, mais leur union était impossible.
+ Ils marchèrent ensemble en direction de l’horizon, seul allié de leur histoire éternelle dans le but de se retrouver un instant, aussi infime soit-il car ils savaient qu’ils étaient là l’un pour l’autre.
+ Moonlight et Sunlight furent pris dans un tourbillon qu’ils ne purent réfréner. En effet, ils avaient attendu cela toute leur existence cosmique. Pour une fois, dans ce laps de temps, ils pouvaient enfin se frôler, s’abandonner, s’adonner à leur passion si longtemps mise de côté,interdite par la galaxie elle-même.
+ Sunlight pris le dessus sur Moonlight en la perçant profondément de son regard lumineux, chaud et tellement viril car il l’aimait plus que tout: il avait défié l’univers, les éléments sans jamais se décourager ou sombrer dans le désespoir à l’idée de ne pouvoir être réuni un jour, de ne pouvoir la toucher, de ne pouvoir la caresser, de ne pouvoir la posséder.
+ Moonlight et Sunlight furent pris dans un tourbillon qu’ils ne purent réfréner. En effet, l’un comme l’autre, l’un avec l’autre et contre les lois de la création, ils se sentaient vivre, enfin. Ils sentaient leur coeur battre à l\’unisson, s\’accélérer pour une ultime danse. Ils ne brillaient plus pour les autres, ils étaient libres et le cosmos entier le ressentait. Du tartare aux champs Elyséens, tous auront ressenti dans leur âme la passion de Moonlight et de Sunlight, tous auront admiré le ciel se parer de couleurs jusqu’alors inconnues, de teintes froides et lumineuses en un seul lieu, en un seul moment dans l’univers entier.
Ainsi se termine l’histoire d’amour de la Lumière de la Lune et la Lumière du Soleil.
C’est parti pour le Game Chef 2016 ! C’est la première fois que nous participons à ce concours de création de jeux analogiques (tout sauf jeux vidéos). Le thème de cette année (la technologie) nous a laissé un peu dans le brouillard, mais nous avons finalement essayer de produire quelque chose.
La version beta de T.A.N.G.O. (Transmission Automatisée de Narration Générée par l’Observation) est en disponible sur le site. Le jeu vous propose de créer un conte, une légende, à partir d’une vidéo de danse, puis de partager votre production sur le site.
Sarah rentre chez elle, énervée, excitée, apeurée. Elle est à bout. Elle prend donc une pilule pour dormir, en demandant à Eric de veiller sur sa fille Alicia, et se réveille qu’à la fin de la journée suivante. Mais… Horreur ! Ni Eric ni Alicia ne sont là. Sarah panique. Eric n’a pas l’habitude d’emmener l’enfant et qu’il lui a promis de rester auprès d’elle pour veiller sur elles deux. Après une fouille de la maison, Sarah tombe sur une étrange découverte.
Dans la cuisine, sur le frigo, un mot d’une belle écriture manuscrite. Un rendez-vous dans un restaurant chic. Elle pense au vampire qu’elle a vu la veille. Après un instant d’hésitation et s’y rend, craignant qu’il n’ait enlevé sa famille. Ce dernier est charmant et nie les accusations. Il essaie d’être galant, contrairement à la veille, à séduire Sarah, mais devant l’état émotionnel instable de celle-ci et ne pouvant rien en tirer, lui remet plutôt un rendez-vous le soir suivant sur les quais.
Sarah est toujours affolée, elle fait la tournée des garages. C’est dans l’un d’eux qu’elle trouve Eric. Elle lui fait une scène devant ses potes et rentre avec la petite en cherchant un taxi.
NB: on parlera de Wata au féminin, même si le personnage est transgenre.
Wata est habillée d’une robe avec un décolleté plongeant. Sa démarche est dangereuse, fatale… Une fleur vénéneuse. Avant de suivre Sarah, elle est passée par le cimetière Saint-Louis, un lieu de son passé qui lui donnera de la force. Elle se rend à l’endroit où il a rencontré sa Sire la première fois: Une tombe importante pour ceux qui font du vaudou, sur laquelle il est coutume de tracer 3 croix. Wata prie en mémoire de sa Sire et de sa grand-Sire, tous deux tuées par la faute de Vidal. Après sa prière, elle remarque un fait étrange: la tombe de Marie, Chloé, Nathaniel, toutes ses connaissances défuntes… sont fraichement fleuries. Elle s’interroge. Tous ces souvenirs lui procurent de la colère, la force nécessaire pour continuer à vivre. Elle passe alors au Lady’s Nigth et cherche à revoir Sarah. Elle l’aperçoit alors avec sa fille et prend un taxi pour la suivre.
Sarah ne se rend pas compte que Wata a croisé son chemin et l’a suivie. Alors qu’elle a couché la petite, assise dans la cuisine, perdue et pensive, une lettre tombe de sa boite aux lettres. Wata, d’une écriture enfantine, lui offre sa protection en lui avouant que la détresse et la détermination de Sarah l’ont ému. Elle laisse son numéro et Sarah lui téléphone, éberluée… La rencontrera-t-elle? Peut-être… En attendant, il va falloir subir la colère d’Eric…
Théodore et Djamil sont dans la chambre d’hôtel. Le soleil va bientôt se lever…
Djamil boit et essaye de se calmer. Il vient de voir des vampires fanatiques appartenant au Saint -Ordre et fait un lien avec le meurtre de sa famille… Les visions d’horreurs qu’il a à l’esprit sont très pénibles. Théodore frappe à sa porte et décide de passer la journée dans la même chambre. Il n’a pas l’air d’aller bien non plus. Les 2 vampires se réveillent et discutent. Ils évoquent le passé de Djamil, la magie, puis le passé de Théodore.
Il y a 20 ans, ils étaient un groupe de 5 amis, puis sa meilleure amie s’est faite enlever et ils sont partis à sa recherche. C’est là qu’ils sont devenus vampires et ont rencontré Vidal. Ils se sont par la suite opposés à lui. Un prénom de femme passe, évoquant une blessure… Joy. Mais Théodore poursuit par son départ pour l’Angleterre. Il s’est lié au Roi d’Angleterre et est aujourd’hui son émissaire auprès Vidal. Mais l’attaque remet les choses en question. Elisabeth, qui l’accompagnait, a disparu.
Ils échangent sur la question du Saint-Ordre (des vampires sous cette tenue?!) et décident de poursuivre un bout de chemin ensemble pour éclaircir les mystères qui les entourent. Mais en descendant dans le hall de l’hôtel, le gérant discute avec les forces de l’ordre vampiriques. Surprise ! Ils sont recherchés, comme le montre les affiches que ces derniers tiennent dans leurs mains !
Ils sont donc obligé de s’éclipser par les toits. Pas moyen de reprendre la voiture, les forces de l’ordre sont partout. Djamil propose à Théodore de changer d’apparence. Ils se transforment en un petit couple de papy-mamy. Ils fuient et se rendent dans un manoir colonial, plein de poussière, lié au passé des 5 amis. Un manoir que leur avait offert Vidal lorsqu’ils étaient encore alliés. Il y a si longtemps déjà… Les deux protagonistes prennent alors de discuter de leurs possibilités pour élucider l’affaire pour laquelle ils sont recherchés.
Ce soir là, Sarah se rend au rendez-vous du vampire qui règne sur la clique de drogués…
De son côté, Djamil hérite de la chambre d’Aimé/Wata. Il se rapproche d’un miroir et voit son reflet, qui commence à se déformer… Un contact se crée alors entre Djamil et Wata, dans le monde des rêves, grâce aux pouvoirs de Wata. Dans ce monde, les deux protagonistes se rencontrent mais Wata est incapable de parler. En effet, ce moyen de communication était celui qu’il utilisait pour entrer en contact avec son ex-amant, Black Sad. Là, c’est un inconnu qui vient lui parler… Wata, prise de frissons, envoie des serpents repousser Djamil dans le monde onirique, mais est décidée à retourner au Manoir pour découvrir de quoi il en retourne.
Wata arrive au Manoir. Il y découvre Théodore et Djamil. Les retrouvailles sont froides. En effet, Wata en veut toujours à Théodore de l’avoir abandonné ici. Elle propose néanmoins son aide, non pas par amitié mais en échange du départ rapide de Théodore. Elle ne veut plus le voir…
Un Théodore bien triste et une étrange émotion entre Aimé/Wata et lui, une difficulté de communiquer, une peur d’envenimer les choses… Djamil parle de l’évènement survenu à son spectacle et des suites…Puis Théodore parle brièvement de son parcours, du fait que le roi d’Angleterre l’a envoyé au sujet du problème du Saint-Ordre vers Vidal.
Quant à Wata, elle souligne qu’Aimé est mort. Elle est Wata désormais.
Le vampire reçoit Sarah en tentant d’effleurer sa lèvre blessée. Il est à la fois sensuel et effrayant. Il interroge Sarah en lui demandant si son mari la frappe, comme s’il voulait faire justice. Sarah se hérisse, se crispe. Le vampire essaie de nouer une conversation courtoise mais dangereuse: Sarah ne se fait-elle pas balloter par la vie? Ne voudrait-elle pas devenir plus forte? Il insinue que devenir un vampire lui permettrait de se propulser où elle veut, de se débarrasser de ses chaines, retrouver sa soeur…
Mais Sarah ne veut pas. Elle a une famille, une merveilleuse fille, qu’elle veut voir grandir, le soleil sur son visage… L’éternité ne la tente pas. Mais le vampire se lève, la prend par les épaules d’une poigne de fer, et la nargue sur sa faiblesse. Oui, il va lui présenter quelqu’un comme il l’a promis, mais sera-t-elle un diner ou une convive ?
Sans un mot de plus, il la boit.
Les ténèbres l’envahissent.
Au bout d’un long moment, Sarah reprend vaguement conscience, meurtrie. Ils sont à quai et un italien en costume discute avec le vampire qu’il appelle Armand. Armand… Armand qui souhaite l’étreindre malgré l’interdiction des lois de Vidal…
Une chaleur s’engouffre dans la bouche de Sarah…
Le parc Louis Armstrong. Sarah ne sait pas ce qu’elle fait là. Armand l’a surement déposée ici, mais pourquoi ? En totale détresse, elle appelle Wata tout en vomissant toutes ses tripes. Elle se sent horriblement mal. Wata finit par arriver comme la sauveuse.
Wata caresse et berce Sarah pendant sa transformation. Ils parlent de son enfant, de sa vie de mortelle. Puis elle l’emmène jusqu’au lac, la dénude et la lave, comme si elle pouvait chasser le sang vampirique de son corps.
Théodore et Djamil, à la demande de Wata, partent en quête d’une poche de sang. Malheureusement, ils se font contrôler par une patrouille de la milice de Vidal. Ils réussissent à s’en tirer sans accroche, grâce à leurs faux-papiers, quand une voiture surgit bruyamment et un type du genre gansgta, prénommé Doggie, leur hurle de monter à la grande surprise des flics. Une fois les deux présumés « terroristes » à bord, le conducteur fou va récupérer Wata et Sarah.
Une fois au Manoir, Sarah est nourrie et Wata continue à tenter de l’apaiser. Elle finit par se jeter dans ses bras. Wata la serre dans ses bras comme une mère serre son enfant. En fond, la télévision parle de manifestations en Louisiane, à la frontière de l’état vampirique, contre l’état vampirique, pour une refonte avec le Texas. Mais ces considérations là, nos héros n’en ont que faire. Ils sont éreintés…
Le lendemain, réunion de la Résistance, mouvement fondé par Doggie qui débarque avec une vingtaine de ses gars dans un entrepôt. Alors que Doggie galvanise ses troupes en proférant des messages de haine envers Vidal, Wata se lève et prend la parole. Charismatique, elle reprend le flambeau de chef de la Résistance. Puis elle tempère la fougue des révoltés: l’observation est de rigueur pour l’heure. Apparemment, des vampires sont liés au Saint-Ordre. Il est donc trop tôt pour l’action.
Par contre, la Résistance a des affaires importantes dont elle doit s’occuper: Doggie prétend qu’il y a dans le milieu underground un rappeur aux textes engagés qui prétend connaitre la planque d’autres cellules de Résistants. Et, d’autre part, que faire de la cargaison d’armes commandée ?
Retours côté MJ
Je suis plutôt satisfait de cette séance, mais:
La réunion des PJ a parfois été très artificielle (miroir onirique par exemple)
L’étreinte de Sarah n’a pas eu l’effet escompté: l’aspect fascination du vampire n’a juste pas pris…
Peu de dés ont été lancés cette fois. Pas de commentaires sur ce point.
Les Emotions ont été chargées/déchargées sans intervention du MJ. C’est assez agréable de voir que les joueurs ont compris le système et ne requièrent pas mon intervention
L’intitulé des Emotions (leur gradation) a été utilisé comme support au roleplay. Cette gradation doit donc être gardée.
Les Souvenirs ont été utilisés comme support à la narration/au roleplay par les joueurs. Je ne suis pas intervenu à ce propos. Ceci renforce mon ressenti comme quoi il faut mécaniser l’utilisation des Souvenirs pour leur donner plus d’impact dans la fiction et surtout récompenser/inciter les joueurs à utiliser les Souvenirs de cette manière. Questionnement personnel: est-ce que cela fait doublon avec les Emotions ?
Ca y est ! Nous y sommes ! Voici la première partie de notre campagne de Vampyre: Ein weiterer Lied. Il y a déjà beaucoup de chose à dire, tant sur la fiction que sur la conception du jeu. Tenez vous prêts et suivez moi dans ce futur dystopique où la Mascarade est tombée !
Eléments de contexte
Cette première session s’ouvre après une première saison de campagne. Suite au départ de trois joueurs, deux nouveaux joueurs ont dû être recrutés. La coterie qui regroupait les cinq personnages joués a été dissoute lors de la dernière session de la première saison. Les difficultés majeures qui ombragent ce début sont la réunion des anciens personnages joués d’une part, l’introduction de ces deux nouveaux personnages joués sans pour autant les écraser par le background d’autre part et enfin la création d’un lien entre tous les personnages joués anciens comme nouveaux.
La première saison racontait l’histoire de 5 amis (Théodore, Joy, Aimé, Eliot et Black Sad) qui découvraient le Monde des Ténèbres, les rouages de la politique vampirique et la prophétie de Caïn. L’une des protagoniste, Joy Saylor, était la dernière fille d’Eve et faisait l’objet de convoitise des divers factions vampiriques. La saison 1 s’est terminé dans un grand affrontement final entre ces factions pour obtenir de Joy. La Mascarade tombe dans un fracas et les héros de notre histoire se séparent dans un moment de doute.
Les compte-rendus de la Saison 1 se trouvent ICI. Je ne m’étends pas dessus car nous avions joué avec les règles de Requiem.
Vingt ans se sont écoulés. La Mascarade est tombée. Le monde est scindé en deux: d’un côté les fanatiques religieux du Saint Ordre, de l’autre l’Etat Vampirique mené par Augusto Vidal qui tente de concilier Humains et Enfants de la Nuit. C’est dans ce contexte de monde instable que les personnages entrent en scène.
Les personnages
Théodore Caufield est un rescapé de la première saison. Amant de Joy, il s’est enfui en Angleterre pour s’entrainer, prendre de l’influence et revenir prendre son amour des mains de Vidal. Sur les terres d’Albion, il rencontre sa future mentor et se fait remarquer par le Roi des vampires, qu’il servira avec fidélité durant ces vingt années. Maintenant qu’il est prêt à revenir à la Nouvelle Orléans, est-il prêt à perdre ce qu’il a construit durant ces années pour son amour (ou l’idée de l’amour qu’il se fait ?).
Aimé St George est également un rescapé de la saison 1. Il s’est caché de Vidal en restant dans les marécages de la Nouvelle Orléans. Il a regroupé autour de lui des adeptes du vaudou, et plus particulièrement de la déesse Mami Wata. Son but est de mettre fin à l’hégémonie des divinités masculines et le patriarcat qui en découle. D’ailleurs, il se fait appeler Wata et entend parfois les murmures de sa déesse.
Djamil le Magnifique est un nouveau venu à la Nouvelle Orléans. Il est issu d’un cirque et est spécialisé dans les tours de passe-passe. Victime du Saint Ordre, qui a massacrer sa famille et les gens de son cirque, il erre maintenant à la Nouvelle Orléans, un petit peu au jour le jour, toujours prêt à faire un tour pour émerveiller les gens. Il espère repartir, refaire sa vie, dans cette ville de tolérance.
Sarah Launey est une humaine. Elle est arrivée à la Nouvelle Orléans avec sa famille (son mari et sa fille de 3 ans) depuis peu. Elle est à la recherche de sa soeur, Aline, qui s’est évanouie dans la nature après avoir montré une fascination grandissante pour les vampires. Sarah espère trouver Aline dans les méandres de la Big Easy.
Voilà ! C’était un peu dense. Les personnages ne se connaissent pas en début de campagne et nous avons passé la première séance à faire des scènes d’introduction personnelle.
La Fiction
La nuit tombe sur la Nouvelle Orléans… La nuit tombe dans l’État vampirique.
Théodore Caufield, accompagné d’Elizabeth Doll, conseillère, amie et amante de Théodore, ont été mandatés par le roi d’Angleterre, Richard d’Albion. Ils doivent demander conseil au fondateur de l’État vampirique, le Prince Augusto Vidal pour sortir l’Angleterre de la prise d’otage dont le pays est victime, depuis la chute de la mascarade.
Théodore a néanmoins insisté concernant l’utilité de sa présence. En effet, son passif vampirique Orléanais peut-être un obstacle à la réussite de cette mission. Le Roi, en connaissance de cause, a indiqué à Théodore qu’il était nécessaire que ce dernier se rendre sur place et lui a réaffirmé toute sa confiance.
Alors qu’il se repose dans l’avion qui les emmène à la Nouvelle Orléans, Théodore a une vision: il voit Joy en robe de mariée essayer en vain de courir vers lui. Au fur et à mesure qu’elle s’approche, elle se désagrège en milles pétales de rose. Lorsqu’il se réveille Théodore ne se sent pas bien. Traversé de remords, il passe le reste du voyage silencieux. Est-ce que c’était une bonne idée de revenir à la Nouvelle Orléans ?
Un fois sur place, la délégation anglaise se rend sur le lieu de rendez vous pour rencontrer leur contact, un bar accueillant un spectacle de magie, le Lady’s Night.
Ce spectacle est tenu par Djamil Le Magnifique. Ce dernier, grâce à sa nature vampirique, cumule les tours de passe-passe avec une efficacité certaine et étale ses talents de magicien. Il en profite même pour faire participer certains spectateurs, notamment Théodore.
Djamil le magnifique continue alors ses tours et fait apparaître des lapins par dizaine. Une petite fille s’exclame alors et cherche à approcher les lapins.
« – Alicia, reviens ici, maintenant » indique une jeune femme aux cheveux de feu. Alors que Sarah Launey cherche à récupérer sa fille, Djamil le Magnifique se rapproche de la petite fille, sous le regard dur de son père, Eric Shon, Djamil fait apparaître encore plus de lapin se dirigeant vers la petite Alicia. Après cette rencontre Sarah et Alicia revienne au côté du père de cette dernière et quittent le Lady’s night.
Après être rentré chez eux, Sarah et Eric passe un moment ensemble. Sarah décide ensuite de partir explorer les rues de la Nouvelle Orléans, à la recherche de sa sœur jumelle, Aline Launey, qui aurait été vue pour la dernière fois au sein de l’État vampirique. Cette dernière, malgré le fait qu’elle soit humaine et les possibles dangers de la Big Easy, prend les risques nécessaires pour retrouver sa sœur jumelle.
Commençant cette recherche nocturne, Sarah passe près du parc Louis Amstrong, aux abords du quartier français. Au sein de ce parc, une silhouette émerge de l’eau, celle de Wata. D’une grâce certaine, elle observe au loin la jeune femme au cheveux de feu, qui semble, selon elle, faire part d’une détermination qui le fascine. Wata hésite alors à suivre la jeune femme. Cependant, des explosions retentissent au loin et attirent son attention. Il se dirige vers l’origine des explosions: le Lady’s Night.
Alors que Elizabeth commence à s’impatienter du retard de leur contact, Théodore, en profite pour faire connaissance avec le Prestidigitateur. Après quelques échanges, la porte d’entrée explose. Fumigènes et rafales de tir ne se font pas attendre.
Des hommes, armés jusqu’au dent et croix autour du coup, tirent alors dans la foule. Djamil a alors un flashback de son passé où il revoit les fanatiques du Saint Ordre massacrer sa famille. Ces mêmes hommes, ces fanatiques, qui s’en prennent aux vampire. Un peu déboussolé, Djamil tente de reprendre ses esprits.
Théodore essaye de retrouver Elizabeth qui semble avoir disparu tandis que Djamil met à mal les opposants grâce à sa magie. Les deux protagonistes arrivent à fuir du bar mais découvrent que les terroristes sont en fait des vampires. Le doute envahit alors Djamil: qui sont réellement les gens qui ont tué sa famille ?
Alors que Sarah explore le quartier français, un homme sous l’empire de drogue l’apostrophe et la prend pour sa sœur jumelle. Cette dernière enivré par l’idée de retrouver sa sœur, n’hésite pas à suivre cet homme vers son repère en vue de rencontrer « le chef » qui semble connaître Aline.
Elle se retrouve alors dans une vieille chapelle, sale et empestant le renfermé. Elle y observe de nombreux drogués addicts au sang vampirique. Le Chef fait alors son apparition. Habillé d’un manteau en cuir où ses cheveux long se déposent, le vampire au charisme certain, comprend tout de suite la supercherie mais répond de manière succincte aux interrogations de Sarah. Il connait bien Aline. Cette dernière a quitté ce lieu depuis quelques mois pour rejoindre les hautes sphères de la société vampirique. Le chef est ensuite transcendé par l’odeur de ses cheveux de Sarah. Il l’oblige alors à rester dans la chapelle en l’asseyant sur le trône de l’église. Insistante sur la nécessité de partir pour protéger son enfant, Sarah arrive à quitter les lieux. Le chef est cependant certain que Sarah reviendra de son plein gré dans la chapelle.
Wata se dirige vers le Lady’s Night, après avoir entendu les explosions. Une sensation étrange la parcourt alors, comme un vieux parfum, une étrange sensation, une madeleine de Proust… En s’approchant, Wata voit un fantôme, Théodore est en face de lui. Malgré que ce dernier soit en plein danger et essuie une rafale de balles avec Djamil, Wata est incapable de bouger, pétrifié par ces retrouvailles. En effet, il revoit la séparation de la coterie, il y a 20 ans. Il ressent à nouveau cette tristesse, ce sentiment qu’on l’a abandonné. Il repense à Black Sad, à leur romance, et au fait qu’il soit le seul a être resté à la Nouvelle Orléans (hormis Joy qui est entre les mains de Vidal), tout seul. Ainsi, il n’arrive pas à bouger et s’enfuit retrouver les eaux du lac du parc Louis Amstrong.
De leur côté, Djamil et Théodore trouvent refuge dans un hôtel de la Nouvelle Orléans.
Une nouvelle nuit comment à la Nouvelle Orléans… Une nuit au sein de l’État vampirique…
Feedbacks
Nous avons testé pour la première fois le système. Voici quelques remarques côté concepteur du jeu:
La création de personnage s’est bien déroulé. Il n’y a pas eu de difficulté majeure.
La charge des Emotions fonctionne bien. Nous n’avons pas joué la Décharge. Petite scorie, nous aurions du charger les Emotions à 2 dès le départ comme écrit dans les règles. Ce n’est pas grave en soit, mais cela sera corrigé dans la prochaine session.
Il y a eu les deux situations concernant la Charge des Emotions: Le joueur qui propose de charger son Emotion et le MJ qui demande au joueur de charger une Emotion.
Les Souvenirs ont bien été utilisés, notamment dans les scènes de flashback. L’utilisation des flashbacks peut tout de même nuire au rythme de la partie car les joueurs sont passifs. Il y a une effet « cinématographique » ou « quick time event » qui me déplait un peu. Il faut que je trouve un moyen de donner plus de poids aux Souvenirs, sans passer par les flashbacks. Peut être devrais-je implémenter une nouvelle mécanique ?
Ceci dit, les Souvenirs ont été utilisé par le MJ, et non par les joueurs. Je réfléchis sur un moyen pour que les joueurs aient une emprise tangible dessus.
La règle autorisant les joueurs à proposer des éléments de fiction n’est pas satisfaisante. En effet, il est difficile pour un joueur de couper le MJ pour proposer quelque chose. Cette règle a été joué en amorce d’une scène (la fille de Sarah ou Wata qui remarque Sarah), mais jamais au sein d’une scène.
Les points d’XP pour créer les Disciplines ont amener à diverses questions que je développerai dans un prochain article.
Je suis globalement satisfait de la partie. J’ai hâte de voir la suite, tant pour la fiction que pour voir comme le système tourne sur le long terme.